La contrefaçon sur les plates-formes de commerce électronique

Propriété industrielle – Contentieux

Contrefaçon

La lutte contre la contrefaçon s’intensifie sur les plates-formes de commerce électronique

Corollaire de l’essor du commerce en ligne, la contrefaçon sur Internet, notamment la distribution de produits contrefaits via les plates-formes de commerce électronique, s’est considérablement amplifiée ces dernières années. L’ampleur de ce phénomène met en danger la santé et la sécurité des consommateurs et porte atteinte tant aux droits de propriété industrielle des titulaires de marques et brevets qu’à l’image des opérateurs de commerce en ligne. Face à cette situation, le secrétaire d’Etat chargé de l’Industrie et de la Consommation, Monsieur Luc Châtel, a demandé au Président du Comité National Anti-Contrefaçon (CNAC), ainsi qu’au professeur Sirinelli, d’élaborer un protocole de coopération entre les divers acteurs concernés. La mission, confiée au début de l’année 2009, a abouti à la signature, le 16 décembre 2009, de la charte de lutte contre la contrefaçon sur Internet, sous l’égide de Madame Christine Lagarde et de Monsieur Christian Estrosi. Cette charte, signée par des fédérations professionnelles, des titulaires de droits de propriété intellectuelle et, à ce jour, deux plates-formes de commerce électronique, tend à mettre en place des mesures concrètes de lutte contre la contrefaçon.

Parmi les mesures concrètes de lutte contre la contrefaçon, on peut citer :

  • des opérations de sensibilisation du public, vendeurs et consommateurs ;
  • le renforcement de la surveillance concernant la mise en vente de médicaments ;
  • la définition des catégories de produits les plus contrefaits ;
  • des mesures de détection, de traitement et de notification d’offres portant sur des produits de contrefaçon.

    Par ailleurs, elle organise les échanges d’informations entre les plates-formes de commerce électronique et les titulaires de droits, afin de renforcer l’efficacité de la lutte contre la contrefaçon. Appelée à être mise en œuvre à titre expérimental dans les six prochains mois, cette charte, qui reste ouverte à l’adhésion de toute plate-forme de commerce ou titulaire de droits intéressée, devrait faire l’objet d’un bilan dans un an et demi. L’occasion d’une première évaluation et peut-être d’envisager certaines questions juridiques périphériques, pour l’heure écartées, telles que :

  • l’atteinte aux réseaux de distribution sélective ;
  • la qualification juridique des vendeurs intervenant de manière régulière sur les plates-formes de commerce ou plus globalement ;
  • le régime de responsabilité de ces divers acteurs.

    Charte de lutte contre la contrefaçon

    Paru dans la JTIT n°96/2010 p.8

    (Mise en ligne Janvier 2010)

  • Retour en haut