Réseaux sociaux: faut-il interdire l’anonymat ?

Réseaux sociaux: faut-il interdire l’anonymat  ?Pour RFI, Alain Bensoussan a débattu sur la question : « Faut-il interdire l’anonymat sur les réseaux sociaux ? ».

Le point de départ : dans le cadre du mouvement social contre la « loi travail »,  la révélation par le journaliste Denis Robert, choqué par leurs propos radicaux, racistes, homophobes, de l’identité supposée d’utilisateurs anonymes de Twitter.

D’où la question « Faut-il interdire l’anonymat sur les réseaux sociaux ? », objet du « débat du jour » animé par la journaliste Anne Soetemondt diffusé par RFI le lundi 13 juin.

Alain Bensoussan débattait à cette occasion avec Jean-Marc Manach, journaliste internet spécialisé dans les questions de libertés et de vie privée, co-fondateur des Big Brother Awards, auteur du blog «Bug Brother» et du livre « Vie privée un problème de vieux cons ? » aux Editions Fyp.

L’occasion pour Alain Bensoussan de souligner que le droit à l’anonymat sur internet de manière générale et sur les réseaux sociaux de manière plus particulière a été  « une grande avancée du combat pour les libertés ». Et d’ajouter : « Le droit à l’anonymat qu’il faut maintenir est la possibilité de s’exprimer sans contrainte. Or, un des éléments fondamentaux d’une démocratie, le droit de vote, est exercé par les citoyens de manière anonyme. Dès lors qu’on n’est pas anonyme,  on est nécessairement sous une pression quelle qu’elle soit. Et toute la difficulté, si l’on s’accorde sur le fait que le droit à l’anonymat est consubstantiel à la démocratie, consiste à trouver un équilibre entre le droit l’anonymat et le droit à la protection de la victime. C’est là que se situe pour moi la grande difficulté ».

Dans la recherche délicate de cet équilibre, Alain Bensoussan a également rappelé que « l’anonymat au titre de la liberté d’expression est compensé par le fait que s’agissant des réseaux sociaux, d’un blog ou de n’importe quel autre mode d’expression sur le net, on doit déposer chez l’hébergeur ses références de telle manière que l’on puisse ensuite saisir l’hébergeur ou demander en justice de pouvoir d’accéder à l’adresse Internet du compte pour agir ».

Eric Bonnet
Directeur du département Communication juridique

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