Le Big Bang des robots… de santé : la personnalité robot

Big Bang de la santéAlain Bensoussan était invité du Big Bang Santé organisé par le Figaro, le 26 octobre 2017. 

Pourquoi les robots sont des personnes

Alain Bensoussan explique, pour le Big Bang Santé du Figaro, que les robots doivent, aujourd’hui, avoir un cadre juridique et la notion de « personne » est la meilleure pour qualifier les robots : il y a les personnes physiques mais aussi les personnes morales alors, pouquoi pas, les personnes robots.

Des personnes robots qui auraient des droits et des obligations bien spécifiques liés à la responsabilité, à la dignité, à la tracabilité ou à la décision en dernier ressort.

Big bang de la santé

Il s’agit là d’un concept, d’un vecteur : « Tous les humains sont des personnes, toutes les personnes ne sont pas forcément des humains ».

Les robots ont une intelligence artificielle qui les rend dominants mais seulement dans leur domaine de compétence donc « les robots ne sont pas des objets-plus, ni des humains-moins », ils n’ont même pas la sensibilité d’un animal et, bien qu’ils aient une certaine capacité d’apprentissage et d’adaptation comme les enfants, ils n’ont pas de conscience.

Une personnalité juridique pour une responsabilité juridique

Dans le domaine de la santé, comme ailleurs, un robot contrôlé, dirigé, supervisé est une simple machine. Mais s’il est autonome, libre, si après avoir appris, compris et mémorisé, le robot acquiert une véritable expérience grâce à ses capteurs alors il peut, grâce à cela, avoir un comportement complètement différent d’un autre robot ayant la même configuration initale.

Big Bang de la santé

Cette spécialité professionnelle liée à une absence de sensibilité, d’implication, de « vie personnelle » qui leur donnent neutralité et objectivité, leur permet d’avoir une technicité, des diagnostics, des protocoles beaucoup plus efficients que les médecins humains mais dans un domaine d’action bien plus restreint.

Ces robots, compte tenu de leur autonomie, de leur indépendance, de leur liberté, doivent être soumis à une responsabilité forcément différente des humains mais aussi des machines.

Eric Bonnet
Directeur du Département Communication juridique

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