Contrôle des concentrations : prise de contrôle de Prosodie SA par Capgemini

Contrôle des concentrationsL’autorité de la concurrence a publié une décision relative à un contrôle des concentrations dans le secteur de l’informatique.

Contrôle des concentrations dans le secteur de l’informatique

L’affaire concerne la prise de contrôle exclusif de la société Camélia Participations SAS, détenant 95,06% de la société Prosodie, par la société Capgemini France SAS. Le groupe Cap Gemini est spécialisé dans les services informatiques et le conseil en organisation autour de 4 métiers : le conseil en stratégie et transformation, l’intégration de systèmes et applications informatiques, l’infogérance et les services informatiques de proximité.

La société Camélia Participations SAS, objet de la prise de contrôle, a pour seul objet social la détention de 95,06% du capital de la société Prosodie. La société Prosodie est un opérateur de services, expert en solutions télécoms et informatiques permettant aux clients, partenaires et collaborateurs des grands comptes publics et privés, d’échanger à distance des informations qui leur sont destinées. Les trois principaux domaines d’activités de cette société sont :

  • la relation clients « multicanal » (serveurs vocaux automatisés, téléphonie d’entreprise IP, solutions multicanales de relation client) ;
  • les solutions d’infogérance (prise en charge de systèmes d’information front-office incluant la gestion d’infrastructures internet et l’hébergement d’applications internet critiques et sensibles) ;
  • les services de pré-paiement et de paiement.

Comment délimiter les marchés ?

La délimitation des marchés reprend principalement le fruit de l’analyse menée par les autorités française et communautaire, restée ouverte quant à la définition précise des marchés. En se fondant sur la segmentation élaborée par le cabinet Gartner, six catégories fonctionnelles de services ont été identifiées au sein du marché des services informatiques, plus une catégorie identifiée par les Autorités, celle de l’enseignement et de la formation. Ainsi, les sept catégories retenues sont les suivantes :

  • les services de gestion globale (infogérance ou service de gestion de systèmes) ;
  • les services de gestion d’entreprise (ou « Business process outsourcing (BPO)) ;
  • le développement et l’intégration de logiciels ;
  • le conseil ;
  • la maintenance de logiciels et de support logistique ;
  • la maintenance de matériels informatiques et de support logistiques ;
  • l’enseignement et la formation.

La prise en compte de la segmentation du marché

Ces différents domaines peuvent donner lieu à une segmentation alternative selon le type de clientèle, le type de système d’information et de communication, le secteur d’activité (communications, enseignement, énergie et réseaux locaux, services financiers, secteur public, santé, industrie, commerce et distribution, services, et transport). Au-delà, le marché géographique est décrit comme national, en considération du fait que les entreprises doivent communiquer dans la langue de leurs clients et maintenir une certaine proximité.

L’Autorité de la concurrence procède, sur ces différents segments, à une analyse en fonction du type de services, du type de clientèle, du type de systèmes d’information et de communication, du type de secteur d’activité. Considérant que, sur l’ensemble de ces segments, un grand nombre de concurrents est présent (les sociétés Atos Origin, Accenture, IBM, Logica, Steria, Sopra, Orange Business Services, Bull, Thalès ou encore Cegedim et Amadeus) et que, sur chacun des segments, la part de marché cumulée des parties est inférieure à 15%, l’opération a été autorisée.

Autorité de la concurrence, Décision n° 11-DCC-120 du 26-7-2011

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