Google et la lutte contre la contrefaçon

contre la contrefaçonGoogle aurait-il décidé cet été de participer à la lutte contre la contrefaçon ? Plus de 200 critères composent déjà son algorithme de recherche (entre autres critères, les liens entrants et sortants, le trafic associé à la page, le comportement des internautes, le nom de domaine, etc.). Google a décidé de prendre en compte, dans son référencement des sites web, le nombre de notifications de contenus illicites envoyées par les ayants droit.

Il fait donc intervenir un critère juridique, la protection des droits de propriété intellectuelle, dans son algorithme composé essentiellement de critères techniques et éditoriaux.

Déclarant avoir reçu plus de 4 millions de notifications de contenus illicites sur le seul mois de juillet, Google a décidé de déclasser à la fin de la liste de résultats, les sites web pour lesquels elle reçoit un nombre important de demandes de retrait de contenu pour violation du droit d’auteur. L’effet balancier automatique sera de faire remonter dans les premiers résultats les plateformes légales.

L’objectif de ce changement serait « d’aider les utilisateurs à trouver des sources de contenu légitimes » explique Amit Singhal sur le blog officiel de Google (1). Si les titulaires de droits semblent saluer cette initiative, des critiques émanent toutefois d’observateurs aguerris. Ces derniers relèvent :

  • que ne sont pris en compte que les atteintes aux droits d’auteur (et non les atteintes aux droits des marques),
  • qu’il semble que seules les notifications fondées sur le DMCA (Digital Millennium Copyright Act) seraient de nature à affecter le classement des résultats, que le nombre de notifications minimum pour voir le site déclassé n’est pas dévoilé, ou encore
  • que seules les notifications adressées à Google entrent en compte et pas toutes celles adressées aux autres sites (2).

(1) « An update to our search algorithms », Amit Singhal, 10-8-2012
(2) « Observations sur le changement de l’algorithme de Google / Violations du droit d’auteur », CM, 11-8-2012

Retour en haut