IA génératives : faut-il avoir peur de ChatGPT ?

IA génératives

Les inquiétudes soulevées par les IA génératives est le thème abordé par Alain Bensoussan dans le dernier numéro de Planète Robots. Les progrès fulgurants de l’agent conversationnel d’Open IA font ressurgir des peurs irrationnelles.

L’adoption « planétaire » de ChatGPT est sans doute la plus rapide de l’histoire. 100 millions de personnes l’ont en effet déjà testée depuis sa mise à disposition gratuite fin 2022.

Mais il suscite également des craintes sur ses éventuels dangers (biais, détournement d’usages, atteintes aux droits d’auteur, etc.).

Ces inquiétudes sont-elles fondées ? Et surtout, quels enjeux soulèvent au plan juridique les IA génératives les plus puissantes ?

Les inquiétudes soulevées sont-elles fondées ?

Son caractère disruptif est lié à l’interface plus qu’à la technologie en elle-même. Il utilise le traitement du langage naturel pour dialoguer. Ce dernier repose sur les grands modèles de langage (Large Language Models ou LLM) dits « génératifs » qui permettent d’exploiter des milliards de ressources en données (1).

Les IA génératives inquiètent par leurs capacités hors norme à rédiger, classifier, traduire, synthétiser l’information de manière autonome, sans intervention humaine. Ce qui fait naître chez certains, des peurs irrationnelles quant à la perte de contrôle sur les contenus créés ou à l’impact négatif sur la santé mentale et les relations personnelles.

Il y a bien évidemment des préoccupations éthiques à prendre en compte mais ces technologies portent en elles de réelles avancées scientifiques. Ce sont avant tout des outils qui peuvent apporter des progrès dans de nombreux domaines comme la santé, par exemple pour accélérer les délais de découverte de médicaments (2).

Planète Robots n°80

Freiner l’expérimentation des IA puissantes : une fausse bonne idée

Les débats récents autour de l’arrivée des IA génératives les plus puissantes précipitent néanmoins les questionnements. En témoignent, les divers appels à l’action, soit pour ouvrir des enquêtes sur ChatGPT et les chatbots similaires, soit pour faire une pause dans la recherche sur les IA puissantes.

Mais freiner l’expérimentation des IA les plus puissantes est une fausse bonne idée (3). L’innovation ne doit jamais être freinée, elle doit être « régulée ».

De leur côté, certains chercheurs plus optimistes, plaident pour une approche plus modérée, considérant qu’au lieu de brider cette innovation, il faut d’abord l’enseigner afin de la comprendre. Il sera alors possible de l’encadrer en interdisant les mauvaises pratiques (4).

Pour autant, les enjeux de sécurité et de protection des données personnelles ne doivent pas être négligés.

(…)

Lire la suite : « IA génératives : faut-il avoir peur de ChatGPT ? », Planète robots n°80.

Isabelle Pottier
Lexing Département Etudes et publications

Notes

(1) La bibliothèque de ChatGPT utilise 175 milliards de paramètres issus d’internet, Le13informe.fr du 30 01 2023
(2) La Dépêche, avec l’AFP du 06 06 2022.
(3) Alain Bensoussan, L’Opinion.fr du 06 04 2023.
(4) Luc Julia (cofondateur de Siri), YouTube, 13 04 2023.

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