Surveillance du réseau ferroviaire et problématique Big Data

surveillance du réseau ferroviaireLa surveillance du réseau ferroviaire est devenu l’objectif principal de la SNCF et SNCF Réseau suite à l’accident de Brétigny-sur-Orge : il est nécessaire de renforcer la sécurité du réseau ferré grâce aux nouvelles technologies.

Dans le prolongement de :

  • la mise en place, sur son réseau, de trains de surveillance intelligents permettant d’analyser la voie ferrée en temps réel et de détecter, en amont, la survenance d’anomalies ;
  • l’équipement, de l’ensemble de ses agents, en tablettes numériques pour améliorer la surveillance et la prise de données sur le réseau et le suivi de la maintenance aux fins de déceler les anomalies plus rapidement et les corriger,

la SNCF et SNCF Réseau investissent dans le cadre de leur plan Vigirail, dans de nouvelles applications numériques.

Ces nouveaux outils de surveillance du réseau ferroviaire, concourant à rendre les trains plus intelligents, reposent sur un système collaboratif impliquant l’intervention des voyageurs afin de faciliter la collecte et la vérification d’informations et de données sur les voies ferrées.

C’est ainsi que le premier dispositif de signalement des anomalies sur le réseau, intitulé « Alerte Express », a vu le jour en 2015.

Cette plateforme unique, ouverte au grand public, permet de signaler toute anomalie détectée sur le réseau ferroviaire, via la mise en place de bulletins de signalement en ligne et de centres d’appel dédiés.

La mise en œuvre de ces nouveaux outils de surveillance du réseau ferroviaire renforcée entraînera une quantité importante de données à traiter et à analyser, constituée, pour partie, par des données à caractère personnel, notamment par interconnexion et recoupement.

Cette accumulation de données soulèvera des problématiques liées au Big data relatifs à :

  • la conformité à la réglementation Informatique et libertés ;
  • la protection et la sécurité des systèmes d’information ;
  • l’encadrement juridique des outils ;
  • la propriété et la protection des bases de données ;
  • la contractualisation du projet de Big data de type, par exemple, partenariat ou « proof of concept » ;
  • l’encadrement des transferts de données,

qu’il conviendra d’anticiper et de gérer afin de ne pas mettre en péril l’efficacité du plan de surveillance Vigirail.

Marie-Adélaïde de Montlivault-Jacquot
Alexandra Massaux
Lexing Contentieux informatique

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