Téléphone portable : les nouvelles normes européennes

Actuellement, le nombre de téléphones portables utilisés dans les 27 États membres de l’Union européenne est d’environ 500 millions. Le nombre de marques et de modèles ne cesse de croître et, par voie de conséquence, le nombre de chargeurs différents. Le changement de téléphone portable implique presque systématiquement un changement de chargeur, ce qui entraîne un accroissement du volume de déchets liés, soit, à ce jour, plus de 51 000 tonnes de déchets électroniques par an dans l’UE. C’est pourquoi, en mars 2009, la Commission européenne a lancé un ultimatum à l’industrie du téléphone portable:

– soit elle adoptait volontairement des normes communes pour les chargeurs ;
– soit elle serait soumise à une disposition législative européenne contraignante.

En juin 2009, les principaux fabricants européens de téléphones portables ont signé un protocole d’accord sur l’adoption d’un chargeur universel pour les téléphones portables informatisés vendus dans l’Union européenne, via la connexion Micro-USB. Il s’agit des sociétés Apple, Emblaze Mobile, Huawei Technologies, LGE, Motorola Mobility, NEC, Nokia, Qualcomm, Research In Motion (RIM), Samsung, Sony Ericsson, TCT Mobile (ALCATEL mobile phones), Texas Instruments et Atmel. Ensemble, ces fabricants représentent plus de 90 % des téléphones portables vendus actuellement en Europe.

Suite à cet accord et au mandat M/455 confié par la Commission européenne le 1er octobre 2009, les organismes européens de normalisation CEN-CENELEC et ETSI ont présenté, fin décembre 2010 les normes harmonisées nécessaires à la fabrication de téléphones portables informatisés compatibles avec un nouveau chargeur universel. Ces normes permettront d’assurer l’interopérabilité du chargeur universel avec des téléphones portables informatisés de marques différentes, d’une part, et tiennent compte des risques pour la sécurité, des émissions électromagnétiques et garantissent une protection suffisante contre les interférences extérieures, d’autre part.

Par ailleurs, la directive relative aux déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) pour la collecte et le recyclage des équipements électroniques (directive 2002/96/CE), entrée en vigueur en février 2003, prévoit des programmes de collecte pour permettre aux utilisateurs de se débarrasser gratuitement de leurs déchets électroniques. Cependant, malgré cette directive, seul un tiers des déchets électriques et électroniques sont traités correctement dans l’Union. C’est pourquoi la Commission a proposé, en décembre 2008, de modifier les directives sur les équipements électriques et électroniques et de traiter au moins 65 % de la quantité moyenne d’équipements électriques et électroniques.

Ainsi, corrélativement à la future diminution du nombre de chargeurs, le volume des déchets électroniques devrait réduire considérablement.

Frédéric Forster

Commission européenne, communiqué du 12 01 2011

http://www.onechargerforall.eu/en/

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