Géomarketing : principes et limites
Le ciblage d’une population en considération de données géographiques requiert le traitement de données à caractère personnel et, par voie de conséquence, l’application des dispositions de la loi Informatique et libertés, sous peine du prononcé de sanctions pénales. Rappelons que le ciblage géographique de clients ou prospects ne doit pas exclure une personne du bénéfice d’un contrat, d’une prestation ou d’un droit du seul fait de son appartenance à un segment donné.
Céline Avignon, Marketing direct, décembre 2010 – janvier 2011
Il faut se méfier d’amalgamer sous le terme « Géomarketing » toutes les applications de la géolocalisation.
Le géomarketing consiste à analyser le comportement des individus dans l’espace à partir de données principalement d’ordre statistique et à identifier des zones de cibles dominantes dans lesquelles cohabitent des individus en tout genre (Il y a aussi des chambres de bonnes à Neuilly).
Le géomarketing applique les règles en vigueur dans le marketing direct, puisqu’il s’agit d’une méthode de ciblage destinée à réaliser des opérations de marketing direct.
Les applications de géolocalisation des mobiles (Foursquare, Map space, Friend’s map, Gizmodo, Voice mark…)concernent des individus connus par leur opérateur Télécom et qui délibérément diffusent leur nom ou pseudo, leur localisation et leur avis sur leur environnement géographique ou commercial. Sur le plan juridique, je pense que le principal problème de ce type d’application touche plus la responsabilité des individus qui diffuseraient des remarques diffamatoires.
Quant aux messages publicitaires locaux qu’ils peuvent recevoir, il appartient bien entendu (en France) à l’opérateur Télécom de ne pas appliquer de critères discriminatoires sur base des données qu’il possède sur ses clients. Il en va tout autrement aux USA par exemple où l’on pratique couramment le marketing ethnique.