E-réputation : vers une norme internationale ISO

E-réputation : vers une norme internationale ISOA l’initiative de la France, l’Afnor a annoncé la création d’un nouveau comité au sein de l’Organisation Internationale de Normalisation (ISO) : le comité sur l’e-réputation des entreprises et des administrations.

Ce comité débute une réflexion sur la création d’une norme internationale destinée à protéger la réputation en ligne et plus particulièrement, les avis des consommateurs sur internet.

L’Afnor souhaiterait notamment mettre fin à une pratique illégale, consistant pour des entreprises, à diffuser de faux avis de consommateurs sur internet, lesquels influencent la décision d’achat et nuisent à l’image de certaines entreprises.

La e-réputation est devenue un enjeu majeur au sein d’un espace sans frontière : internet. Les membres du comité ont donc souhaité définir des règles uniformes au service d’états partageant une problématique commune.

Plusieurs pistes de réflexion ont été annoncées par le comité.

Le Comité ISO s’orienterait vers la création d’outils et de méthodes permettant de collecter et de traiter les avis des consommateurs sur internet. L’objectif est d’uniformiser le traitement des informations en proposant une ligne de conduite fiable et commune au niveau international.

Le Comité réfléchi également à la création d’un glossaire en matière d’e-réputation. L’intérêt est de créer un vocabulaire commun pour faciliter le dialogue entre divers pays.

Enfin, il est prévu que le rôle des médias et des réseaux sociaux soit une partie intégrante des débats.

Le comité ISO rassemble les entreprises, les associations et les administrations de 28 pays et a vocation à s’étendre à davantage d’états.

Cette initiative constitue une avancée considérable en matière de lutte contre les atteintes à la e-réputation.

Cependant, les impacts de la future norme ISO méritent d’être nuancés. Cette norme n’a en principe pas vocation à devenir contraignante et reposera ainsi, sur la bonne volonté des grands acteurs du web. Il serait donc intéressant de connaître la position que ces derniers adopteront à cet égard.

Virginie Bensoussan-Brulé
Caroline Gilles
Lexing Droit Vie privée et Presse numérique

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