Projet de loi

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Adoption de la loi SREN visant à sécuriser et à réguler l’espace numérique

Le 10 avril 2024, l’Assemblée nationale donne son aval à l’adoption de la loi SREN. Elle a toutefois fait l’objet d’une saisine du Conseil constitutionnel n° 2024-866 le 17 avril 2024. Cette loi vise à sécuriser et à réguler l’espace numérique. Elle adapte le droit français au règlement européen sur les services numériques (DSA). Lire la suite Protection en ligne des mineurs à l’encontre de la pornographie Adoption de la loi SREN visant à sécuriser et à réguler l’espace numérique Les éditeurs ou les plateformes proposant du contenu pornographique en ligne devront rendre inaccessibles ces contenus aux mineurs. Cette protection passe par la mise en place de système de vérification d’âge. Dans cette optique de protection des mineurs, l’Arcom va voir ses prérogatives élargies. En effet, le DSA l’avait désigné comme « coordinateur des services numériques en France ». Il lui revient ainsi de déterminer un référentiel fixant des exigences techniques minimum à mettre en œuvre. Ces exigences s’articulent autour de la fiabilité du contrôle de l’âge et le respect de la vie privée. De plus, aucun contenu pornographique ne devra s’afficher tant que le système n’aura pas vérifié l’âge. A compter de la publication du référentiel par l’Arcom, les sites et hébergeurs auront trois mois pour s’y conformer. En cas de non-conformité, l’Arcom pourra ordonner sans concours du juge, leur blocage et déférencement sous 48 heures. La protection des mineurs passe également par la pénalisation du défaut de retrait de contenu pédopornographique. Les hébergeurs pourront recevoir une demande de retrait de contenu pédopornographiques d’une autorité administrative. Ils devront s’exécuter sous 24 heures. A défaut la loi prévoit une peine de prison d’un an et 250 000 euros d’amende. Renforcement de la protection contre les infractions de haine en ligne et de cyberharcèlement Adoption de la loi SREN visant à sécuriser et à réguler l’espace numérique La loi met également en place de nouvelles sanctions dans l’optique de condamner la haine en ligne, le cyberharcèlement. La SREN introduit en effet à l’article 131-35-1 du Code pénal une peine complémentaire. Le juge pourra en effet ordonner le bannissement des réseaux sociaux pour six mois Le réseau social qui ne bloquerait pas le compte litigieux pourra se voir infliger une sanction de 75 000 euros.  La création d’un nouveau délit d’outrage en ligne accompagne cette disposition. L’article 19 de la loi insère l’article 222-33-1-2 dans le code pénal qui sanctionnera la diffusion en ligne : « de tout contenu qui soit porte atteinte à la dignité d’une personne ou présente à son égard un caractère injurieux, dégradant ou humiliant, soit créé à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante ». La peine prévue s’élèvera à 3750 euros d’amende. Le juge pourra également prononcer des peines complémentaires comme un stage de sensibilisation. La SREN va également modifier l’article 226-8 du Code pénal qui condamne l’infraction de montage.  Elle va l’adapter pour inclure les deepfake. Les peines sont de deux ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende lorsque l’auteur réalise l’infraction en ligne.   De plus, la loi crée une infraction spécifique de deepfake à caractère sexuel. La peine encourue est de deux ans d’emprisonnement et de 60 000 euros d’amende. La loi prévoit une aggravation de cette peine pour l’infraction commise en ligne. Règlementation des services de cloud par l’adoption de la loi SREN Adoption de la loi SREN visant à sécuriser et à réguler l’espace numérique L’adoption de la loi SREN vise également à réduire la dépendance des entreprises aux fournisseurs d’informatique en nuage (cloud). Une poignée de géants du numériques (Microsoft, Google, Amazon) dominent en effet ce marché. L’objectif est l’ouverture du marché des données et une concurrence juste et équitable entre les acteurs. Le législateur a ainsi prévu plusieurs mesures : • encadrement des frais de transferts des données ; • encadrement des frais de changement de fournisseur ; • obligation pour les services de cloud d’être interopérable ; • transparence envers les utilisateurs. L’Arcep sera l’autorité chargé de la mise en œuvre de ces mesures. Le législateur vise également la protection de la souveraineté numérique de la France.  Des dispositions encadrent les administrations de l’Etat et ses opérateurs qui stockent des données stratégiques et sensible sur des cloud privés. Ils doivent veiller à ce que les prestataires mettent en œuvre des critères de sécurité et de protection des données. En vertu de l’article 31 de la loi, sont des données d’une sensibilité particulière : • les données qui relèvent des secrets protégés par la loi ; • les données nécessaires à l’accomplissement des missions essentielles de l’Etat (maintien de l’ordre public, protection de la santé, …). Les dispositions visent en particulier la protection contre les accès non autorisés par des autorités d’Etats tiers à l’Union. Concernant spécifiquement les données de santé, une obligation de certification pèse sur les activités d’archivage électronique. Règlementation des jeux à objets numériques monétisables (JONUM) Adoption de la loi SREN visant à sécuriser et à réguler l’espace numérique La SREN va également s’intéresser aux JONUM (jeux à objets numériques monétisables). En effet, ceux-ci sont à l’origine de nombreux risques tel que l’addiction ou le blanchiment d’argent. Le texte de loi prévoit donc des obligations comme : • le plafonnement des récompenses ; • la transparence des opérations de jeux ; • la protection des mineurs ; • l’interdiction des activités frauduleuses ou criminelles ; • la lutte contre le blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. Protection des utilisateurs contre les fraudes et arnaques Adoption de la loi SREN visant à sécuriser et à réguler l’espace numérique L’adoption de la loi SREN permet la mise en œuvre d’un filtre de cybersécurité anti-arnaque pour le public. L’objectif est de protéger les utilisateurs contre les sites ayant vocation à obtenir frauduleusement des données personnelles. Il vise également à lutter contre les fraudes bancaires. Un message d’alerte s’affichera pour les utilisateurs sur les sites présentant un risque avéré d’arnaque ou d’escroquerie. L’État fixe également pour objectif l’accès à une identité numérique gratuite à 100% des français d’ici 2027. Ainsi, ces nouvelles dispositions visent à sécuriser et

Actualités, Propriété intellectuelle

Vers une nouvelle loi de lutte contre la contrefaçon ?

La Commission des lois s’est réunie le 13 novembre 2013 afin d’examiner un rapport établi sur la proposition de loi tendant à renforcer la lutte contre la contrefaçon. La proposition de loi se situe dans le prolongement des travaux d’information conduits au sein de la commission des lois en 2010 et 2011, travaux ayant donné lieu au dépôt d’une première proposition, malheureusement restée sans suite.

Commerce électronique, Internet conseil

La réforme du droit de la consommation devant le Sénat

L’Assemblée nationale a adopté en première lecture, le 3 juillet dernier, le projet de loi relatif à la consommation. Etabli à l’issue de consultations des associations de consommateurs et des représentants des entreprises, ce projet de loi « dessine les lignes d’un nouveau consensus social et économique autour des enjeux de consommation » en renforçant les droits des consommateurs.Transmis au Sénat, le texte en cours d’élaboration devrait être examiné par ce dernier à la rentrée.

Informatique et libertés, Secteur banque

Registre national des crédits aux particuliers à l’Assembléenationale

La création d’un registre national des crédits aux particuliers (RNCP) est à nouveau d’actualité suite au dépôt d’un amendement du gouvernement le 10 juin dernier. Cette nouvelle version du registre fait suite à son retrait initial du projet de loi relatif à la consommation présenté le 2 mai dernier en Conseil des ministres et à l’avis favorable rendu par le Conseil d’Etat. Le périmètre du futur registre « positif » des crédits a ainsi été retravaillé et des changements,

Procédure

Quelle marge de manœuvre entre la médiation et les actions degroupe ?

Synthèse du petit-déjeuner du 5 juin 2013 animé par Alain Bensoussan Avocats et Frank Thomelin, médiateur chez Esprit Médiation, sur la médiation et les actions de groupe, un nouvel instrument de réparation des dommages de masse… Quels sont les moyens dont les protagonistes disposent pour aboutir à un accord amiable au regard du projet de loi visant faire de l’action de groupe « à la française » ? L’abandon de plusieurs projets de loi concernant l’introduction des actions de groupe dans le droit français est vraisemblablement à l’origine de la faible proportion des entreprises qui se sentent concernées par ce projet, et qui préfèrent attendre qu’il parvienne à maturité pour y prêter attention.

Energie - Environnement, Règlementation

Préjudice écologique : adoption d’une proposition de loi

Le préjudice écologique sera bientôt reconnu par le Code civil. Une proposition de loi n° 546 rectifié bis, déposée par le sénateur Bruno Retailleau et plusieurs autres sénateurs, qui avait été déposée au Sénat le 23 mai 2012, a été adoptée à l’unanimité par le Sénat le 16 mai 2013. Cette proposition de loi vise à donner un fondement juridique renforcé au préjudice écologique dans notre droit positif et en particulier dans le Code civil.

Réglementation

Le projet de loi sur la consommation dévoilé devant le CNC

Céline Avignon et Amandine Porée – Benoit Hamon avait annoncé qu’il présenterait en début d’année 2013 son projet de loi sur la consommation, qui visera à renforcer les droits des consommateurs, tout en favorisant l’innovation et la concurrence. Ce projet doit transposer les dispositions de la directive 2011/83 du 25 octobre 2011, les Etats de l’Union européenne devant appliquer ces mesures à partir du 13 juin 2014.

Actualités, Pénal numérique

Les élus locaux bientôt autorisés à ester en matière pénale ?

Ne peut ester en matière pénale qui veut. Ce précepte va bien au-delà des victimes indirectes d’une infraction qui, faute d’établir un préjudice direct et personnel, seront irrémédiablement écarter de la cause. La chose est particulièrement vraie pour les collectivités territoriales. Non contentes de devoir prouver d’un préjudice propre, elles ne peuvent agir que si leur exécutif y a été autorisé par une délibération du conseil municipal, général ou régional.

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